Effets secondaires de la chirurgie

·         Lymphoedème facial

-      Le lymphoedème facial est un œdème du visage et du cou  provoqué par le ralentissement ou le blocage de la circulation de la lymphe. Cet œdème est généralement dû au curage ganglionnaire. Il peut être renforcé par la radiothérapie.

-      Le traitement de cet effet secondaire consiste en des séances de kinésithérapie combinant des massages et du drainage lymphatique manuels. Ceci permettra d'empêcher l'accumulation de lymphe dans les tissus.

·         Douleur

-      Une douleur au niveau du cou peut être ressentie. Elle peut irradier au niveau de l'épaule et du bras. Cette douleur est due à l'opération qui crée un processus inflammatoire, au possible traumatisme des nerfs du cou et au traumatisme du curage ganglionnaire s'il a été effectué.

-      Pour diminuer la douleur, des séances de kinésithérapie pourront être effectuées afin de drainer l'œdème. De plus, un traitement pourra vous être administré par l'équipe soignante. Enfin, des techniques de relaxation pourront permettre d'atténuer certaines de vos douleurs (->bien être et relaxation)

·         Diminution de la force musculaire du cou et de l'épaule

-      La diminution de la force musculaire du cou et de l'épaule du côté opéré est généralement due à la section de rameaux nerveux ou à l'ablation de muscles ou de parties de muscles éventuelles lors du curage ganglionnaire.

-      Pour diminuer cette impotence, des conseils et une rééducation précoce donnés par un kinésithérapeute seront les plus efficaces. Cette rééducation vise à développer une musculature de substitution pour pallier aux muscles lésés.

·         Trachéotomie

-      Lors de l'opération, une canule de trachéotomie a été implantée dans votre larynx afin de permettre votre respiration. Vers le troisième jour après votre opération, elle doit être retirée. L'orifice de la trachéotomie cicatrise en quelques semaines.

-      Il est important de surveiller qu'aucune infection ne s'installe au niveau de cette ouverture.

·         Trouble de la déglutition

-      La pharyngo-laryngectomie partielle et le processus inflammatoire perturbent la zone de transition entre le pharynx, le larynx et l'œsophage. Un trouble de la déglutition entraînant des fausses routes est donc souvent présent après ce type d'opération.

-      Le risque de la fausse route sont des affections broncho-pulmonaires suite au passage d'aliments ou de liquide dans les voies respiratoires.

-      Pour éviter ce risque, il est important de suivre une rééducation de la déglutition en coopération avec la diététicienne et l'orthophoniste. Il sera nécessaire d’adapter l’alimentation en limitant les aliments liquides et friables avec lesquels les fausses routes sont régulières. Les aliments devront être épaissis (soupe, gelées, panades, eau gélifiée…)

-> alimentation durant le traitement

·         Dysphonie

-      A la suite de l'opération, on constate généralement une modification de la voix  à cause du traumatisme de l'opération et des ablations de tissus réalisées. La voix du patient est généralement plus rauque.

-      Un travail orthophoniste pour apprendre à maîtriser cette nouvelle voix et un travail psychologique devront être réalisés.

·         Conséquences esthétiques

-      La  pharyngo-laryngectomie partielle est une opération mutilante. En effet, elle laisse des cicatrices importantes et des modifications des reliefs de la zone du cou. Ces changements anatomiques sont d'autant plus importants s'il y a eu un curage ganglionnaire.

-      Un travail psychologique peut être nécessaire pour appréhender sa nouvelle image. Des accessoires tels que des foulards ou des pulls à col roulé peuvent permettre de cacher une partie des cicatrices.